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Qu'est ce que la pensée?



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Résumé du cours 5, 3 décembre 2011 de Bernard Stiegler

Pour commencer ce cours, Stiegler expliquera pourquoi le revirement chez Platon et qu'elles en sont les conséquences? Ce qui portera en détail la question sur le langage et la pensée.

Ce qu'il appelle en reprenant à son compte en partie une thèse d'Heidegger, le revirement de la République. D'un monde de tradition tragique à la République, il nous éclairera, allant jusqu'au monde mystagogique. Mais plus précisément dans Phèdre, dans l'allégorie de l'âme ailée qui est une inversion de sens de toutes les questions de ce qui se posait dans Ion, dans le Ménon, dans le Banquet et dans un certain nombre de dialogues d'avant Phèdre. À la référence à Perséphone dans Ménon, comment du nom vécu peut constituer du vécu facteur de vérité. Une façon de vivre mais facteur de vérité qui est conçue par "le premier" Platon comme anamnesis.

Cependant, il y a 2 interprétations possibles, de la question ce que signifie anamnesis. Socrate en appelle la tradition tragique du mythe de Perséphone, certains prêtres, prêtresses disent que l'âme serait immortelle. Cette référence-là, au monde mystagogique, au monde tragique qui est en principe l'ennemi de la philosophie.

D'où l'importance de revoir Platon mais d'autres philosophes entre autre, Gilbert Simondon car tout comme lui, il soutient que la l'individuation psychique et collective dont l'âme se constitue, et que les grecs n'avaient pas pu adopter le concept de métastabilité, qui est le tourbillon. Et tout comme Husserl, il affirme qu'il n'y a pas de géométrie sans écriture. La théorie d'individuation psychique est reliée, aux hypomnematas, aux supports de la mémoire, donc aux rétentions tertiaires. Et un type particulier d'hypomnemata, l'écriture, la trace alphabétique qui rend possible la géométrie, de l'alètheia, la vérité dans le sens des grecs. Pour nous situer, Il expliquera, dans son idiotexte qui est la grande spirale où se trouvent les rétentions secondaires collectives et au fur et à mesure, plus en détails.

C'est pourquoi, cette mémoire non vécue, il les appelle les inoubliables et qui sont des héros qui constituent le fond mnésique, chez les grecs. La République va les faire passer à la trappe. Et c'est en cela qu'elle constitue un revirement.

Par rapport à cette culture, qu'il faut interpréter la référence à l'immortalité dans Ménon. Et qui apprennent d'ailleurs en tant qu'inoubliable, aux mortels à vivre dignement leur mortalité à ne pas se prendre pour des dieux. Dans le cours précédant, nous avions vu que la vertu en moi, j'ai une idée sur la vertu qui n'existe pas mais elle consiste. Le fait que l'essence de la vertu, que l'on appelle : "Eidos" le fantôme, le revenant, le spectre, c'est l'unité de la diversité des cas possibles de toutes sortes de vertus possibles. Dans la société tragique, le spirituel (au sens de l'esprit) dans l'essence même, cette revenance sont des démons. Socrate le dira souvent, mon démon. Cet eidos va devenir bientôt chez Platon, idéa qui désigne toujours aspect extérieur, apparence, qui renforce quelque chose, à savoir le caractère classificateur. Principe général, servant à une classification, d'où classe, sorte, espèce et devient synonyme de l'essence. Deleuze reprend le concept de principe. Pas Simondon, non, il faut se débarrasser de la question du principe, il faut prendre le processus.
Il va être finalement le principal problème au sein de la République. Jusqu'à une soumission des façons de parler à une classification donnée par les philosophes qui diront aux poètes, vous devez vous conformer aux classifications. Qui de plus, dans la culture tragique, c'est une culture poétique, ils sont médiateurs entre les mortels et immortels à travers des muses. Ils étaient les garants de la mémoire non vécue. Les poètes donnent accès à l'invisible, à l'inconscient comme le dira Freud. Les poètes réactive l'oublié, et à partir de l'oubli, on peut accéder à l'alètheia, la vérité et de ce point vue à l'anamnesis. Cette chaîne que forme le poète, Stiegler pense qu'elle constitue cette spirale, comme un anneau magnétique qui attire. Et dans le Banquet, Phèdre dit tombé amoureux rend poète. Platon, va expulser les poètes, ce sont les philosophes qui ont officiellement la fonction anamnésique. Et ces revenances, ne seront plus présentées comme des revenances mais comme des idées, les idées de la caverne. Les idées qu'on va chercher en sortant de la caverne.

Cette façon spécifique de se souvenir, qui est propre aux poètes et à d'autres aussi, cela s'appelle la réminiscence, donne accès à des choses cachées et qui resurgissent, dans le langage que j'affecte moi, qui n'est plus un langage tragique, qui est le langage de la philosophie contemporaine, ce que Stiegler désignera, un potentiel d'individuation dans le milieu préindividuel. Tous ces souvenirs communs, qui sont transmis à travers le langage, la façon de parler... C'est le printemps de la mémoire et amplifient de ce qui revient.

D'autre part, ce héros, où Socrate boira la cigüe, et qu'il sait qu'il va devenir un souvenir commun, qu'il deviendra inoubliable et cette condamnation en sera la honte. Il y a aussi une figure Alceste, la femme Admète qui a décidé de mourir à sa place par amour. Dans le mythe de Perséphone dans Ménon, c'est là qu'il parle des Héros, qui sont des souvenirs communs, y compris comme le théorème de Pythagore, tous ceux qui tracent l'héritage culturel, Stiegler le qualifie de fond préindividuel. Ce préindividuel est formé par une sédimentation de couches, ce que j'appelle moi par Deleuze le rhizome qui se déposent des couches, des rétentions secondaires collectives. Et ces rétentions secondaires collectives forment du transindividuel. Ce transindividuel qui se dépose dans le fond préindividuel dont nous héritons, et bien il est constitué de rétentions secondaires collectives qui ne sont pas compatibles entre elles! Et c'est ça qui va faire la dynamique du système qui va faire que la spirale continue à s'écrire.

Pour ma part, je pense qu'il y a spirale et spirale. Nos spirales de rétentions secondaires collectives qui sont dans le rhizome. Et la grande spirale de la République est toujours là, et qui cherche toujours d'autres spirales pour grossir de plus en plus tout en éjectant encore comme le faisait Platon, par sélection. Et ce n'est pas question d'incompatibilité, mais question de gain, de ce que la spirale peut lui rapporter comme argent même dans l'incompatibilité. Et bien évidement, il y a la petite spirale aussi qui est "moi". Pour Heidegger c'est un jeu de renvoi, il dit, dans le monde est constitué de relation entre des signes et des outils, et ça constitue un jeu de renvoi dans "L'Être et le temps", mais ceux qui se retrouvent au fond de l'Hadès aller leur expliquer si c'est un jeu.

De plus, Stiegler passe très vite à Simondon sur ce sujet-là, que les rétentions secondaires collectives sont en rapport les unes avec les autres sont nouées par des relations. Et ces relations, qu'est ce qu'elles forment? Du transindividuel, de la signification. La signification, c'est l'usage, des règles autrement dit. La signification d'un mot c'est la manière dont on s'en sert. Donc, un mot à autant de signification.

En outre, le préindividuel, c'est ce qui contient un potentiel d'individuation qui est capable de s'individuer (individu psychique, petite structure spirale (moi)). Parce qu'il y a dans les relations de renvois entre les rétentions secondaires collectives, entre les souvenirs qui peuvent être des objets, des mots, des livres, etc. des incompatibilités, des problèmes à résoudre. Ce que Simondon appelle des déphasages, il dit il faut comparer cette spirale à une structure cristalline.

Stiegler approfondira les rétentions secondaires, de ce qu'on retient et que nous aurions tous des réponses différentes, car chacun à sa spécificité. Donc, ce qui est dit ici ce n'est pas Stiegler qu'il le dit mais moi, car c'est moi qui sélectionne.

Ainsi, il enchainera avec les rétentions primaires, et si nous nous comprenons c'est parce que nous retenons de ce qui a été dit avant. Cette rétention primaire, nous sélectionnons pendant que nous retenons, dont nous n'aurons pas le même résumé et c'est ça l'individuation, au fait, c'est un magnifique problème, surtout pour moi, mais j'en reviendrais à la fin de ce résumé. Qui fait aussi que cela devient des rétentions secondaires psychiques. Et ce tout, crée des protentions, c'est à dire des attentes. Et avec tous ces fonds préindividuels qui sont constitués de rétentions secondaires collectives que l'on peut engendrer à travers lesquelles se produisent des protentions. Et bien on peut à travers ces rétentions secondaires collectives susciter des protentions secondaires collectives.

C'est pourquoi les manipulations des esprits, il y en a plusieurs, une, la propagande, deuxièmement la maitrise du langage et troisièmement celle des sophistes qui court-circuitent les processus de transindividuation dit Socrate. Car les deux premières, elles sont plus facile à détecter mais pas la troisième. Et c'est sur ce point, mon problème. Car Socrate explique que c'est dû aux sophistes qui utilisent la technique de l'écriture du langage en général, pour leur donner l'impression qu'ils pensent au moment même qu'ils empêchent les jeunes athéniens de penser, Stiegler l'assignera à la prolétarisation des esprits et que c'est très compliqué, c'est justement du pharmakon.

Pour conclure, revenons à Platon, il va interdire les simulacres sauf pour ceux qui savent. Il va élaborer une politique du langage qui va supprimer toutes diachronistés. Et finalement il va condamner les artefacts, c'est à dire les pharmakas qui de plus les hypomnematas sont les conditions de constitutions de la loi de la cité. Et sans loi pas de cité. Le plus terrible, c'est que les philosophes doivent organiser les affaires publiques et les autres doivent se soumettre. Ce qui en fait un berger de l'être conduisant son troupeau de "mouton". D'où ce revirement terrible, le philosophe va monter au ciel pour aller voir la lumière, pour quitter les artefacts qui aliènent ceux de la caverne pharmacologique, donc le pharmakon.





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__________________________________________________________ Ma pensée du moment

Le "djaïnisme" de la pensée :

Il est vrai que mon problème (lui c'est lui et moi c'est moi), n'est pas la retranscription sur mon site, mais bien le "copier-coller" de la pensée. De ce fait, ce résumé, j'ai l'impression de lui avoir volé ses pensées mais aussi avoir fait ma "républicaine".

Par contre en retranscrivant ses dits et rajoutant mes pensées, vécue ou non vécue, j'en reste lui c'est "lui et moi c'est moi". Mais aussi à l'occasion laissant des traces, envahir ces mots clefs, ces dits sur le web. Car quand j'ai vu les cours retranscrit de Deleuze, et non pas des résumés sur lui, cela m'a semblé être au plus proche de Deleuze. Et pour l'individuation collective... la suite nous le dira. Par exemple, dans nuit debout ou dans d'autres endroits, et cela dépend des sujets j'en parle des cours, de "ses pensées". Mais, ici, sur ce résumé de son cours, j'ai vraiment l'impression de le voler. Et j'insiste sur le mot "pensée". Ce n'est pas pour ça qu'un résumé ou autres façons me dérangent, pas du tout. Même si je pense qu'un résumé cela reste un djihadisme de la pensée, imposer le livre du prophète par la voix d'un autre par des raccourcis et ne sachant pas répéter tout le livre. Mais, je le récris cela ne me dérangent, pas du tout, mais j'aime aller à la source, mon dhjad, le combat de ma vie de ceux qui se prennent pour des prophètes. Et préférant aller toujours à la source, le livre, dans ce cas-ci. Alors pourquoi suivre les dits de Stiegler sur Platon, ce n'est pas Platon qui m'intéresse mais bien Stiegler, sa façon de voir les choses, car il l'explique bien que ce sont ses pensées et non pas celle de Platon. De plus, il mélange bien le non vécu et son vécu tout en essayant de comprendre notre temps.

Toutefois, je me pose des questions du comment je vais faire, mon essai de penser. Car c'est en procédant ainsi, "lui c'est lui et moi c'est moi", que j'ai pu déjà établir une "table des matières de mes pensées", même un plan, car en soulignant ces cours cela me remettait "en place" mes pensées et de plus, je sais déjà où je vais en venir.

Et paradoxalement en restant "lui c'est lui, et moi c'est moi", et surtout le retranscrire (de voix à l'écriture), et en mettant mes pensées du moment par rapport aux cours, j'ai l'impression qu'il s'imprègne plus en moi que si j'en ferai qu'un résumé. J'ai même plus la notion du temps ou d'un temps car je peux y revenir et quand je veux, dans lui et dans moi.

(Humour), Voilà, comment on argumente quand quelqu'un vous prend pour un benêt, car pour Stiegler retranscrire (mot par mot et surtout les répétant c'est un benêt, même ça je retiens), mais le berger n'a pas vu le mouton noir arriver. Car je le sais depuis les premiers cours, mais j'insiste car c'est ma pensée, "lui c'est lui et moi c'est moi".


Fini le 29 avril 2016