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De la pharmacologique à
l'organologie générale



livre









Mes prises de notes


À Nicholas Carr à Platon, une remontée aux sources.

00:10:00

En relation, Nicholas Carr, Internet rend-il bête? Et Platon, pas de Platon mais d'un corpus de ce que c'est la lecture, d'une façon générale, et le problème que pose la lecture, le développement technologique numérique d'autre part. Cette façon de faire que Nicholas Carr a adopté, est très intéressante, très stimulante parfois très intelligente, parfois à mon avis très insuffisante, notamment dans sa lecture de Platon. Je pense qu'il propose la lecture de Platon est, je ne dirais pas superficielle mais problématique, un peu rapide dans tous les cas. Mais en revanche, elle pose des questions extrêmement intéressantes, pour nous, parce qu'elle fait appelle au neuroscience, à la neurophysiologie du cerveau à toutes les questions nouvelles qu'a révélé l'imagerie cérébrale...

Au sein d'Ars Industrialis, avec un ensemble de personnes et en particulier Alain Giffard qu'a publié un texte, dans un livre (Bernard Stiegler, Alain Giffard, Christian Fauré) - Pour en finir avec la mécroissance - . Alain Giffard a beaucoup travaillé de ce qu'il appelle la lecture industrielle, et ce livre tourne au tour des enjeux de la rétention tertiaire numérique...

Quoi qu'il en soit Ars Industrialis travaille sur la rétention tertiaire numérique, dont nous pensons qu'elle est une transformation de l'écriture. Et que c'est comme une question sur l'écriture qu'il faut aborder le numérique et pas simplement comme une question de technologique ou de télécommunication ou je ne sais quoi encore.


00:14:00


Et dans ce contexte-là, nous avons fait un travail, moi-même j'ai lancé ça en 2008, dans un livre prendre soin de la jeunesse et des générations, et nous avons fait un travail sur la question de la lecture et de l'attention. Ce séminaire qui démarre aujourd'hui, il va creuser cette question, en descendant assez dans le détail de cette question telle qu'elle apparait chez Platon. Car le premier à poser la question de l'attention et sa transformation et de sa destruction éventuelle, non pas par la rétention numérique mais par la rétention tertiaire littérale, par l'écriture à la lettre, c'est Platon. Cette question est à l'origine de la métaphysique. Je pèse mes mots, l'origine de ce qu'on appelle la métaphysique, si on est d'accord que la métaphysique c'est ce qui consiste finalement à perdre le fil d'une question présocratique et socratique, pour en faire non plus une question une dogmatique, une forme dogmatique de pensée, la pensée par opposition, constituée par des dogmes métaphysiques. Par exemple, l'opposition de l'âme et du corps. Et ce sont toujours des jeux d'opposition. Par exemple l'anamnesis et hypomnésis. Je soutiens, que ce met en place ne fait comme la question et la difficulté de penser la lecture et la façon dont l'âme tel que Platon et les grecs cherchent à la penser à la sortie de l'époque tragique est transformée et affectée par la rétention tertiaire littérale, aussi dans ces activités de lecture d'ailleurs que dans ses activités d'écriture.

00:19:50

Cela va porter sur le rapport entre organologie générale et pharmacologie.

Pourquoi organologie générale ? Dans la lecture de Phèdre, et ne m'appuyant sur Nicholas Carr, si finalement si on lit bien Platon, il faut faire de l'organologie générale pour traiter de ces questions (pour parler bêtement, c'est une image), ça voudrait dire qu'on rentrerait dans le cerveau. Dans la question du cerveau.

Nous allons prendre au sérieux, une chose que dit Platon, dans Phèdre, il faudrait que le philosophe arrive à écrire directement dans l'âme, pas dans le cerveau car ce n'est pas une question pour les grecs du IVème siècle avant J.-C. mais il faudrait que dialecticien, le philosophe en tant que dialecticien, parvienne à écrire directement dans les âmes, la vérité dialectique. Ça c'est très important, c'est très important pour nous, parce que d'une part ça représente, de l'exprimer d'une manière presque ultraviolente, le programme de la métaphysique platonicienne. Et ça nous apprend des attentions dernières de Platon, des attentions très profondes de Platon, juste au moment où il se met à écrire la République, ça nous permettra d'interpréter finalement peut être le véritable sens de la République, qu'elles sont les véritables enjeux de la République.

Mais d'autre part, ça va nous amener à réfléchir à une façon de considérer le cerveau comme un espace d'écriture, comme une surface d'écriture, comme une des surfaces de l'écriture, ce qui d'ailleurs nous conduira à revisiter l'esquisse d'une psychologie scientifique de Sigmund Freud 1895,là où lui-même se présente comme neurologue qui envisage de travailler sur le cerveau et d'essayer d'étudier de ce qui se passe dans le cerveau. Voilà, de quoi nous parlerons cette année...

Quand on a trouvé une belle âme qui s'y prête, il faut y planter et y semer et avec la science selon les règles de la dialectique, des discours.
Passage - 276d - 277a, Socrate



00:23:38

Donc le cerveau, lui, il parle de l'âme, mais pour nous aujourd'hui l'âme s'est doté d'un cerveau, je ne dis pas que l'âme est réduite au cerveau, certainement pas. Mais en tout cas, elle est soutenue et supportée par un organe du système nerveux central qui s'appelle le cerveau, l'âme en tant que cerveau, Platon veut y écrire directement par une technique et une technique d'écriture qui est la dialectique. Je dis bien une technique d'écriture.

Dans ce séminaire, je vais venir m'inscrire en faux contre une thèse, qui a été défendue y compris par moi pendant très longtemps, et dans le sillage de jacques Derrida et de la théorie de la déconstruction, qui était que Platon aurait rejeté l'écriture et la pratique de l'écriture. En réalité, après avoir beaucoup travaillé ces questions de près ces derniers temps, ces deux dernières années, je ne dis plus du tout cela, et je suis en partie d'accord... Que Platon a voulu socialiser l'écriture et prescrire une façon de pratiquer l'écriture, comprenez bien que c'est très important pour moi, ça signifie que Platon a réellement et effectivement très systématiquement pratiquer ce que j'appelle moi une pharmacologie positive. Quand je dis que Platon a pratiqué une pharmacologie positive, je vais dire tantôt pourquoi c'est relativement vrai et malheureusement ce n'est pas complètement vrai. Ce que je veux dire par là, c'est qu'il a échoué dans cette entreprise. Parce qu'en fait, cette pharmacologie, elle ne tient pas compte vraiment du fait que ce pharmakon est un pharmakon.

__________________________________________________________ Pensée du moment

Justement, je pense qu'il s'est donné une liberté, et il n'a pas eu peur ou en l'assumant donc savoir qu'on peut se tromper ou pas. Mais je n'oublie pas cette sélection, donc celle de Platon aussi, car on prend ce qui nous convient. (Vidéo à 15 min - Hannah Arendt pour réfléchir)

__________________________________________________________ Fin

00:26:00

J'ai donné à ce séminaire ce titre à Nicholas Carr à Platon qui est une manière de remonter aux sources. Donc, de pratiquer de ce que j'appelle la nage du saumon noétique. Et le sous-titre, de la pharmacologique à l'organologie générale.

Rappel de ce qui a été dit l'an passé dans ce séminaire... Dans le contexte de ce que j'y avais appelé une industrialisation des rétentions tertiaires. Un contexte dans lequel, la question, je prends le mot question au sens d'Heidegger donc au sens extrêmement circonscrit que ce mot à au début... Paragraphe 6, j'ai développé moi-même cette problématique de ce que veut dire questionner chez Heidegger, dans un de mes livres, dans le chapitre qui s'appelle, Pharmacologie de la question. Donc, dans ce contexte de l'industrialisation des rétentions tertiaires, la question au sens d'Heidegger, au sens de la philosophie. Devient en tant qu'elle n'est plus tout à fait une question mais un requête au sens (search engine), avec un moteur de recherches, on fait des requêtes, on pose des questions mais pour le moteur de recherches, ce sont des requêtes. Ces moteurs de recherches constituant de ce que j'appelle des machines heuristiques, ce qui cherche et qui trouve, les machines en question, sont des machines à questionner (l'an passé), aujourd'hui, je les appelle des machines heuristiques. Ces machines heuristiques qui exploitent des rétentions tertiaires industrielles et numériques font de la mémoire, un objet d'exploitation économique industriel. Et du coup, elle porte les questions que posait Platon au IV ème siècle av. J.C., à un niveau incommensurable pour Platon. Et ne même temps, pour lequel je pense, relire Platon, revisiter Platon est absolument indispensable, et fructueux, et je crois que Platon est incommensurable, lui-même. C'est à dire qu'il rebondit à nouveau, mais en posant des questions lui-même, qu'il n'a pas posé lui-même, mais que nous pouvons les poser avec lui, qui sont les questions de ce que j'appelle une nouvelle organologie. Avec cette industrie des rétentions tertiaires, apparaît une nouvelle organologie des savoirs ou des heuristiques puisque tout savoir suppose une heuristique qui n'est pas simplement une heuristique mais une hermenéia, un art de l'interprétation.

00:29:50

L'organologie c'est ce qui fera l'objet de recherche cette année, que nous fondront sur une hermenéia de Platon, sur une herméneutique de Platon, sur une interprétation des textes de Platon. Et pour les interpréter, nous les lirons d'un part aux cours que j'ai consacré d'une par à la République, cette année, à l'introduction à la République... Et d'autre part à travers les questions que Nicholas Carr pose dans, The Shallows -Internet rend-il bête? À Propos de ce livre.

00:35:00

Ce trop

Alain Giffard à montrer que cette déséconomie de l'attention et non pas Nicholas Carr, qui le fait souffrir et qui conduit Nicholas Carr à dire moi qui suis un grand praticien du web qui utilise énormément la rétention tertiaire numérique. Il dit que je me suis aperçu que ça détruit mon attention et que je suis de moins en moins attentif. Peut être de moins en moins attentionné, c'est à dire civilisé. Attentionné, veut dire faisant attention aux autres, civilisé au sens très larges, quelqu'un qui prend soin des autres, être attentifs aux autres.



__________________________________________________________ Pensée du moment

Perso cela m'a arrivé non pas avec le web, car ça n'existait pas encore ou un autre outil...
Mais en baignant dans le libéralisme. (Pour l'attentionné) mais pour l'attention, lire se concentrer oui le web fait... Donc, l'économie.

__________________________________________________________ Fin

Alain Giffard a montré que la déséconomie de l'attention est en réalité quelque chose qui procède de ce qu'il appelle - une économie à deux faces dont le modèle par excellence est l'entreprise Google.
Google fonctionne sur une double économie qui d'un coté apporte un service à ceux qui l'utilisent et ceux qui l'utilisent le reconnaissent comme un service et s'en réjouissent, et le traitent comme un bien de quelque chose qui est bien, qu'il leur fait du bien dont ils ont besoin, etc. Et en même temps, c'est une économie de ventes d'informations sur cette activité de services engendrent comme à travers ce bien qui sont eux des biens informationnels, des profiles d'utilisateurs, bref le marketing de cette économie de l'attention. Qui fait que nos comportements deviennent une valeur négociable sur un marché. Notamment le marché publicitaire qui a inventé Google et qui prend une place de plus en plus importante, aujourd'hui sur le marché publicitaire mondiale.

Si j'insiste sur ce point, Alain Giffard lui-même insiste sur cela et vient beaucoup compléter à mon avis Nicholas Carr (car il en parle très peu, même pas du tout). Et d'autre part, Alain Giffard tout à fait dans l'esprit de ce que fait Ars Industrialis, pose la question de savoir. Dans quelle mesure, on pourrait à partir d'une telle économie ou peut être en transformant une telle économie... Comment, il serait possible avec cette économie de l'attention, de construire une thérapeutique de ce pharmakon qu'est l'écriture numérique pour faire en sorte que la déséconomie de l'attention, c'est à dire la fragilisation de l'attention, et bien en plus la penser, lutter contre en mettant aupoint des techniques de soi, des techniques sociales, des thérapeutiques qui constitueraient finalement que j'appellerai finalement aujourd'hui, moi une neuropolitique de l'attention... c'est à dire une politique de l'écriture dans les cerveaux.

Je reprends au pied de la lettre ce que disait Platon fantome deleuzemais au regard des neurosciences et en posant le problème, une politique des cerveaux. Je serai très curieux de discuter de cela avec mon ami Maurizio Lazzarato, qui en reprenant les questions de Gabriel Tarde, avait soutenu que les questions d'économie se jouait dans la coopération entre les cerveaux, ce n'est pas lui qui dit ça c'est Tarde. Tarde a été beaucoup lu par Gilles Deleuze et Félix Guattari et je pense que Gilles Deleuze et Félix Guattari, on écrit qu'est ce que la philosophie et ce sont beaucoup penchés sur la question du cerveau, il pensait à Gabriel Tarde.

00:40:00

Tout cela étant été dit, et toutes ces questions que je viens de balayer très rapidement, qui sont extrêmement complexe relevant d'une époque industrielle des rétentions tertiaires où le pharmakon est devenu une écriture numérique qui pose toutes les questions que Platon posait à propos de l'écriture mais en quelque sorte en surmultipliant et en y ajoutant toutes sortes d'autres questions que Platon n'imaginait même pas. Ayant dit tout cela, j'insiste sur un point qui vous ait familier, qui est ce qu'on appelle le numérique, c'est la dernière forme de l'écriture et c'est la dernière forme de l'écriture, telle que, cette écriture nous devons l'aborder à partir du concept de grammatisation. Et c'est en reprenant la question de l'écriture et de la lecture à partir du concept de grammatisation que nous pourront aborder correctement les rétentions tertiaires industrielles. Ce que j'essaye de faire, c'est de dessiner le cadre général à l'intérieur duquel je vais vous proposer d'une part de relire Platon et d'autre part de redéfinir les problèmes posés par Nicholas Carr qui sont des problèmes très actuel, très nécessaire mais qui à mon avis doit être posé d'une manière plus précise et mieux circonscrite. Je voudrai montrer cette année pourquoi et comment, une telle pharmacologie doit et peut être fondée sur une organologie générale.

Pour en œuvre ce programme des séances à venir :

Phèdre 257c, Socrate souligne qu'il délire à cause de Phèdre, les deux tiers du dialogue sont essentiellement consacrés à la question du délire, de l'amour et donc du délire. C'est à cause du charme de Phèdre (sous entendu), je suis tombé amoureux de lui, on pourrait lui faire dire. Ça nous ramène au rapport des hommes comme Socrate et des jeunes athéniens comme Phèdre, c'est à dire à la question que pose Lysias dans son discours écrit. Et à ce moment là Phèdre, pose la question de comparer le discours que Socrate vient de tenir sur l'amour avec le discours écrit de Lysias. Et c'est à partir de cette discussion que s'engage une discussion très intéressante, sur laquelle à mon avis Derrida n'a pas suffisamment insisté dans la pharmacie de Platon, où Phèdre nous apprend que dans l'Athènes de la fin du 5ème siècle av J.C., un homme politique accuse Lysias d'être un logographone (un faiseur du discours ou un fabricant de discours), expression péjorative. À partir de cette remarque de Phèdre, on dit un homme politique dit de Lysias que c'est un logographone. En gros, il accuse d'être un logographone, un long échange s'engage entre Socrate et Phèdre sur les vices et les vertus de la pratique de l'écriture dans la cité grecque. Et en particulier, de l'écriture telle qu'elle est mise au service de l'écriture par avance de discours qui sont les fruits de ce qu'on appelle la logographie et qui sont très souvent utilisés dans les procès par les avocats, par les gens qui plaident pour défendre une cause. Je voudrais insiste moi en revanche qui n'est pas suffisamment souligné...

C'est que pour Socrate, il dit très clairement à ce moment-là, dans la discussion avec Phèdre que, il peut y avoir une dignité d'écrire. Et qu'il peut être, bien d'être écrivain et qu'il ne faut pas confondre les écrivains avec les fabricants de discours. Les fabricants de discours peuvent écrire en vain, d'une manière mensongère, mais il y en a qui écrivent à bon escient et qui ont bien raison d'écrire. Et très clairement ça désigne Platon lui-même, au moment même où il écrit ce dialogue, ceux là ce sont des écrivains. Dès lors, il faut poser;

Si je dis cela, c'est un peu pour corriger ce que donne croire une certaine façon de ce que dit Derrida, dans la pharmacie de Platon, qui consisterait à dire que Platon oppose l'écriture et la parole ou que Platon pose que l'écriture est nécessairement quelque chose de toxique. Ce n'est pas vrai, et en plus, il dit, ce que je vous dis de l'écriture c'est aussi vrai de la parole, d'une certaine manière. En tout cas pour une question de bien écrire. Lui, il va dire que ce soit pour la parole, que ce soit pour l'écriture, ce qu'il faut c'est la dialectique. La dialectique précède l'écriture tout autant que la parole.

00:51:42

Si on résume, Socrate ne confond pas les logographes et les écrivains, ceux qui sont dignes d'écrire. Et d'autre part, il dit que s'il est vrai que l'écriture est un pharmakon, d'une part la parole l'est aussi dans une certaine mesure, même si elle est différemment de l'écriture et on essayera pourquoi la parole n'est pas un pharmakon, comme l'écriture mais néanmoins tout de même un pharmakon, c'est à dire une technique. Et deuxièmement, ce doit pharmakon peut être et doit être positivement pratiqué, c'est très clair que dans ce passage-là, Socrate dit que l'écriture doit être positivement pratiqué. Et là, nous avons affaire à une question thérapeutique. C'est d'ailleurs le mot même qu'emploiera Platon, la thérapeutique pour parler de tout cela, et il définira plus tard la dialectique comme une médecine de l'âme.

C'est précisément à partir de ces propos qu'ensuite va être introduite la question du pharmakon, et le mythe de Theuth. Et ça signifie donc, que, c'est bien à partir de la question de savoir comment bien écrire que le pharmakon va être introduit à travers le mythe de Theuth.

__________________________________________________________ Pensée du moment

Ma question est, comment, se rapprocher le plus possible de la pensée mais aussi de la réalité d'un dialogue. Mais plus, c'est comment être le plus proche de SA pensée. Et bien ou mal écrire, dire..., je m'en fous complètement, justement si c'est mal c'est mieux, cela voudrait dire que c'est vraiment une pensée et pas celle formatée. Mais vraiment, je m'en fous bien ou mal écrire ou dire...

Ma question comment rester au plus proche de SA pensée. Donc de Ses désirs. Car je suis persuadée que nous allons vers une dictature que même Georges Orwell, 1984 ne l'aurait écrit, même, tous les dictateurs réunis ne se l'imaginent! Car non seulement, nous avons encore la lobotomisation de la tv, mais aussi les dictatures mais celles des machines, et ces machines sont déjà un peu là mais elles seront plus terribles, car aux machines on devient plus vite accroc qu'à un "homme". Et ça ne sera pas, la machine elle-même, mais le drogué qui imposera sa drogue, tout comme le libéralisme fait. Exemple, je fume et c'est comme ci je vous imposerai à fumer, mais vraiment de force, si non pas de droit, pas de soins, etc. Bref vous ne faites plus partie de la société si vous ne fumez pas, mais surtout plus le choix, vraiment imposer sa drogue dans tout! Et bien d'autres dérives.

Donc, j'insiste sur une façon comment rester au plus proche de SA pensée, donc de son choix surtout avec le numérique.

Tu y crois toi?

__________________________________________________________ Fin

C'est donc à partir du problème de la thérapeutique qu'est la dialectique de savoir comment bien écrire qu'on va soulever le problème pharmacologique. Je souligne tous ces points parce qu'une certaine façon de recevoir la pharmacie de Platon de Derrida, aura à consister finalement à gommer tout cela et cela est très problématique...

Voit dans Platon une critique de la poésie et de la tradition orale, un plaidoyer en faveur de la technologie nouvelle de l'écriture (Nicholas Carr). Si on les suit, qu'est une position qui est carrément à l'opposé de la théorie de Derrida. Il y a un chantier intéressant à creuser, je ne crois pas du tout que Derrida a tort évidement mais je pense qu'eux non plus non pas tort. Je pense qu'il faut déplacer le problème et qu'il faut le revisiter, redéfinir, beaucoup plus précisément les enjeux.

00:54:50

Moi-même, l'année dernière, dans le cours qu'est consacré au Banquet de Platon, j'avais soutenu qu'entre Ménon et Phèdre, Platon rompt avec l'âge tragique, avec un âge où la poésie constitue la mnémotechnique de référence. C'est à dire la rétention tertiaire de référence, c'est à dire l'hypomnésis de référence. J'avais soutenu que dans cette société tragique, la question de l'anamnesis était déjà posée... et je montrais que dans le dialogue Ion, Socrate se moquait d'Ion (un poète, un rapsode) en lui reprochant que d'être un pauvre technicien qui répétait les choses et qui était que dans l'hypomnésis et non pas dans l'anamnesis. Les questions qu'on trouve dans Phèdre, elles ont été posées 20 ans plus tôt... et je confirme selon ma propre analyse... en effet, Platon est en lutte avec la tradition orale, mais elle est en lutte en tant qu'elle est dominée par les poètes, pas par les sophistes, mais par les poètes. Et que lui-même veut finalement contenu dont la sophistique s'est emparée de l'écriture, qu'est la nouvelle mnémotechnique, qu'est aussi une nouvelle technologie... il veut s'emparer de cette technologie contemporaine, la technologie de la lettre pour lutter contre les sophistes qui sont un peu l'équivalent pour nous des industries de la rétention tertiaire numérique. Nous sommes dans une situation proche des questions que pose Platon à son époque.

D'autre part, j'avais soutenu que l'année dernière dans le cours, dans cet enjeu, il s'agissait pour Platon de sortir de la société tragique et mystagogique et d'entrée dans la société métaphysique. Et derrière cela, c'était d'en finir avec les mystères, avec la mystagogie, et d'entrée dans une période de généralisation d'enseignement de la possibilité d'enseigner toute chose, y compris la vertu. Ce qui est une contradiction de ce que Socrate disait lui-même à propos dans Ménon de la vertu, où il disait qu'on ne peut pas l'enseigner et que finalement il y a au cœur de tout savoir une expérience, du non savoir qui est une sorte d'aporie ou de mystère. Et donc la mystagogie n'est pas réductible.

Si on est d'accord pour tout cela, on dira que... il ne s'agit pas pour Platon de plaider pour la technologie nouvelle de l'écriture contre la poésie, même s'il s'agit de cela d'une certaine manière. Mais la vraie question c'est de donner un nouveau sens à l'anamnesis et de l'opposer à l'hypomnésis. Non pas de l'opposer en disant qu'il faut jamais passer par l'hypomnésis pour pratiquer l'anamnesis. Mais de l'opposer en disant que l'anamnesis n'a pas besoin de l'hypomnésis, ni de la poésie, ni de l'écriture qui sont dans tous les cas pour Platon des formes de la technè et en cela de l'hypomnésis.

Et deuxièmement ça veut dire que l'enjeu pour Platon, c'est de mettre la technè sous le contrôle de la dialectique. C'est à dire dans le logos qui n'a absolument pas besoin de cette technè. Mais qui en revanche peut se servir de cette technè, pour s'imposer pour écrire dans les âmes directement. C'est à dire pour s'inscrire dans les âmes comme étant la vérité toute nue si je puis dire et une vérité. Et une vérité qu'elle est ""--ortothétique---"", qu'elle est devenue non plus l'alètheia comme sortie hors du lathan comme découvrement, en m'appuyant sur Heidegger. Mais l'alètheia comme orthotès, la nouvelle façon que Platon va donner de la vérité... et qui va être à l'origine du nouveau sens de la vérité pour tout l'occident, la vérité comme exactitude...

__________________________________________________________ Pensée du moment

J'ai du mal avec "vérité" encore pire que la vertu.

__________________________________________________________ Fin

01:00:20

Dans cette opération, où il s'agit de faire en sorte, que la dialectique se mette à dominer l'hypomnésis, l'écriture, toutes les formes d'hypomnésis. Le but de la dialectique c'est de fournir les critères de mise en œuvre de la technicité qui précède cette technicité et qui eux mêmes ces critères n'ont rien de technique en tant que telle. Ça veut dire qu'ils ne sont pas pharmacologique eux-mêmes. Le but de la dialectique c'est d'imposer une thérapeutique apriori à ce pharmakon qu'est la rétention tertiaire, qu'elle soit écrite, qu'elle soit poétique, qu'elle soit numérique, pour ce qui concerne nos jours.

C'est cela que veut Platon et c'est en cela que nous ne pouvons pas être platoniciens, et personnellement je combats Platon, je le combats en m'appuyant sur lui, je combats Platon avec Platon et si je puis dire pour un certain Platon.

Dans ce séminaire, je vais essayer de montrer :

__________________________________________________________ Pensée du moment

Moi, c'est le contraire, en suivant les cours j'essaye de comprendre pourquoi nous ne sommes pas un bon citoyen, du moins surtout moi. Et plus je suis les cours et séminaires, j'ai l'impression de dévier, m'éloigner dans mes pensées de pire en pire. J'avais même des cours où je ne mettais rien de mes pensées car j'étais tout à fait d'accord, mais depuis un moment ça tombe le contraire. Vertu, bon citoyen, vérité..., j'en suis à des années lumières.

Je sais où cela se passe! Dans le début du Rhizome, là où on se croise c'est quand il fait le berger (Pensée de Stiegler) en plein milieu des "loups", pour ne pas "attaquer" le "troupeau" et où on s'éloigne, c'est quand il redevient un "bon citoyen", donc lui (ses pensées) dans la "République" et moi la mauvaise (mes pensées) dans le rhizome. Et depuis, le début mon espoir c'est de faire "ce pont", comme Deleuze l'aurait voulu. Mais c'est là que je me perds, pas dans le rhizome (car c'est là que je suis à mon aise) mais le pont je ne le vois pas du tout! Parfois, je le vois un peu au loin surement un mirage par un revenu universel ou un revenu contributif, ou salaire à vie (très différents)...

Mais c'est comme ci, on demanderait à Platon de faire revenir tout le monde dans la République, je n'y crois pas.

Mais j'y pense de plus en plus comment le faire dans le Rhizome. Et non pas, un par ci, un par là, car il y en a déjà, mais vraiment un "ensemble", non même pas un ensemble, ça risque même de devenir une secte! Vraiment que cela reste surtout et d'abord individuel pour savoir dans lequel de paysage il se complètera, et légalement! Non, légalement n'est pas le mot, plutôt faire en sorte que la République ne pourra rien dire, rien faire contre, un droit. Je me battrai jusqu'à ma mort pour garder le "désir" vivant, car c'est dans "la République" qu'on le perd! Et c'est ici que je me prends la tête, car nous sommes dans le vide et qu'il faut réfléchir à du jamais vécu aussi. Et ma question profonde est : Sommes-nous prêt pour cela ? Non seulement par la pensée, mais si nous avons déjà les outils pour cela. Est-ce que c'est vraiment une nouvelle civilisation qui va se créer ?

De plus, ils en sont à bafouer les droits de l'homme, même être hors la loi par rapport à la constitution. Ils font leurs lois, enfin des règles car on ne peut même plus appeler cela des lois et via la télévision, et on dirait que ça passe, comme une lettre à la poste!

Et je crains le pire en enlevant les droits ainsi aux personnes, cela prépare une tuerie de masse "légalement"! Tout comme les migrants sans droits, cela devient une banalité dans les médias ses noyades de masse, les suicides (provoqués justement par les pertes de droits), un enfant apatride naît toutes les 10 minutes,.
Ils veulent réinstaurer même dans la tête des gens le droit de la peine de mort (Pub) (pour des criminels ça passe mieux, le comble c'est quand ils ont sorti la connerie la peine de mort pour les kamikazes, ils ne voient plus leur connerie), tout cela pour encore enlever un droit acquis! Et j'en passe...

Non, je ne pourrais jamais être complice de cette tuerie de masse! Car ce n'est pas une fatalité ou un processus, mais c'est juste une question de droits aux personnes et là, ils n'en ont pas!

Un médecin qui arrive à dire que c'est normal, car trop gens profitent du système (car comme l'actualité actuelle est que les gardiens de prison se mettent en maladie pour percevoir un minimum de revenu, et ils ont raison. Voilà que ce sont eux qui porteront le chapeau de la connerie du système) (de plus pour moi tout le monde profite du système même quand on achète une paire de chaussures ou un Iphone qui est fait par un gosse sous payé de l'autre coté de la terre, qui plus, qui moins, tous profitons du système!). Même chose ici, on insiste sur son congé de maladie sur inspecteur Ces libéraux cherchent vraiment à enlever encore un droit et surtout tout en faisant un déni, sur la perte d'emploi dû à l'automatisation, robotisation et à la connerie humaine aussi !

Bref, elle me dit que pour se changer les idées, qu'il faut aller faire les magasins (justement à moi, je suis devenue allergique aux magasins) et qu'il faut regarder que sa famille pas les autres, donc ne pas être du tout empathique... je me suis dis ça y est nous sommes dans la dictature du libéralisme plus que jamais! Mais vraiment je me sens comme au temps, d'Hitler, 90% des personnes étaient avec lui une minorité soupçonnait les massacres et les autres niaient ou ne voulait pas voir et tout se passait comme ci rien n'était. Et tout comme les roms, juifs..., ce n'était pas une question d'argent ou autre, mais bien qu'ils ont commencé par propagande et à enlever leurs droits avant le génocide! Et je n'oublie pas non plus le médecin d'Hitler !


Revenons deux minutes sur la banalité du mal :


" J'insiste sur le fait que ce ne sont pas des exclusions décidées par l'ONEM mais bien des pertes d'allocations suite à des changements décidés par le gouvernement, précise Michel Ureel" L'autre moitié a disparu des statistiques."
Il faut aussi savoir que les malades qui avaient 33% d'incapacité de travail, n'était pas dans l'obligation du marché de l'emploi. Ici, ils ont fait la totale pour enlever les droits.

Ils sont hors la loi, la constitution et les droits de l'homme interdisent de laisser quelqu'un sans droit!

Pour moi, leur marché de l'emploi c'est le remplacement de la gestapo.

"Un système corrompu par la pensée néolibérale et les politiques d’austérité "

Explication de leur pensée libérale, Extrait : Pierre-Yves Defosse, Le Titanic de James Cameron et un discours de Steve Jobs



Cette pensée me fait penser à un despote qui a été éjecté sur la ligne de fuite qui revient dans "la République" et qui fait pire que son bourreau, d'où je persiste sur ce retour est une catastrophe!

Et le comble avec cette propagande qui "profite de la mutuelle", la psy ne voit même pas que c'est elle-même qui est en danger que les libéraux visent, c'est justement pour que les malades passent par un logiciel et le web et non plus via les médecins. Car via logiciel, ils imposeront leurs règles, encore! De plus, je crains le pire, les dérives dans les tueries en masse si les personnes ne savent plus se soigner convenablement.

Les juges, je n'en parle même pas, une catastrophe pour eux, car ils sont visés aussi, mais pour eux c'est le contraire ne donne pas les moyens de logiciels, ils sont encore sous Word 98, justement pour que leur pouvoir diminue de plus belle!

Ils parlent même de complot...

C'est vraiment une sélection que les libéraux font, non plus pour un nettoyage ethnique mais bien d'un nettoyage de l'état et d'une partie de la population qui n'est pas libérale. Mais ce qu'ils oublient c'est qu'en prenant des hommes politiques d'extrême droite (En Europe) pour imposer plus facilement leurs règles, leurs fantômes sont toujours là! Pour le moment avec leurs fantômes jouent sur les musulmans, pauvres... Mais leur refoulement est toujours là! Surtout, qu'ils sont très copains, copains avec l'Arabie Saoudite et le Qatar, et qui ont le même but!

Ma conclusion, ce n'est plus une question des droits de l'homme, ni de constitution mais bien de règles imposées via ceux qui ont la main sur les logiciels que cela se jouera.

Je ne suis pas surprise du tout mais là en peu de temps, ils ont fait fort! 04-05-06-2016, juste après l'attentat du 22 mars 2016, une bonne stratégie du choc. Mais je suis contente que le pays ne s'est pas divisé, que du contraire la population est plus unie malgré que l'extrême droite à essayer de nous diviser avec les musulmans mais aussi leurs vieux fantômes, même ces dits aussi grave, ça passe!



Sur ce, je finirai sur leur économie perverse : Talons aiguilles

__________________________________________________________ Fin

Lorsque je prescris des thérapeutiques, ça veut dire des organisations sociales, ça veut dire des régimes juridiques, des dispositifs fiscaux... en tant que citoyen et à ce moment-là, je ne suis plus un simple critique de la pharmacologie je suis un "médecin", mais jamais un philosophe doit être un médecin pour prescrire ce que doit être la société, parce que dans ces cas-là, il tombe toujours dans une dogmatique philosophique qui l'empêche de penser. Il prend un parti et en tant que prenant un parti il devient partial sur une scène politique et ça je crois que c'est toujours dangereux.

__________________________________________________________ Pensée du moment

Pour moi, c'est le retour despotique, ce danger. J'ai l'impression d'être """"Platon de la République"""" mais à l'envers! Comme un miroir lui dans la République et moi avec son reste dans le rhizome.

__________________________________________________________ Fin

Exemple, ils nous séparent toujours :

"Dépendre les citoyens de l’État." Mais l'état c'est la population. Dans la logique d'un système, même par les calculs, taxes, cotisations, impôts, cadastres... Mais non on sépare toujours l'état avec le rhizome, donc un certain moment normal qu'il y a cette cassure et cette opposition qui se crée, c'est que l'esprit Platon est toujours là : la République et les autres! Et le comble dans cet article, " un système qui fonctionne "!??!!?? Bon qu'il soit ainsi à agrandir ce fossé entre les 2. Comme un élastique qu'on tire aux extrémités, jusque quand que quelqu'un lâchera, en espérant qu'il casse, pour ne pas l'avoir en retour.

Donc, toujours à exclure je préfère m'exclure moi-même, d'où j'ai l'impression d'être le miroir de Platon, comme lui mais dans le Rhizome. Sauf, sans l'opposition car pour moi l'état c'est nous et non pas "papa" état, c'est la population qui fait l'état mais pas pour "Platon". On ne va pas le forcer à nous aimer quand même! Donc, faudra bien trouver autre chose... D'où aussi j'ai l'impression qu'il y a toujours ce despote (celui qui veut la place de "Platon, de la République") qui est aussi dans le rhizome... Mais vu ce tout, et dans toutes les histoires, empire, totalitarisme, 'etc... Et pour parler comme vous en "papa", Ils restent les enfants de "Platon" et les enfants du "despote" qui eux ne veulent plus leur place. Et ce tout donne ... l'antre de la bête.

Donc, si je dois me situer je ne suis pas seulement le miroir de Platon mais aussi le miroir du "despote". Et cela a pris une telle ampleur, que je n'ai pas de souvenir dans toute l'histoire que cela s'est produit à une si grande échelle! Et cela a bien commencé en 1990 en Algérie et dernièrement en Syrie. Beaucoup d'enfants non pas cette haine de "Platon" et du "despote", mais savent leur opposition et je ne sais pas ce que cela va donner, car nous sommes de plus en plus que nous ne voulons plus de la "République", ni par "Platon", ni par le retour du "despote".

Je ne dis pas du tout qu'il ne doit pas s'impliquer dans la lutte politique bien au contraire mais quand il le fait, il doit savoir qu'il passe sur un autre registre que la simple philosophie et qu'il doit toujours être extrêmement vigilant et autocritique s'y je puis dire sur ce point.

01:04:33

Dans le séminaire, j'ai défendu la thèse selon laquelle, toutes ces questions que je viens d'évoquer aujourd'hui, s'inscrive dans le contexte d'une grammatisation du monde grecque... L'année dernière, j'avais soutenu, c'est en tant que jeu de rétentions tertiaires qui induisent des nouvelles formes de rétentions tertiaires qui induisent un nouveau jeu entre des rétentions primaires et des rétentions secondaires. Entre les rétentions primaires et les rétentions secondaires qui font la vie des âmes que sont les citoyens, c'est en tant que nouveau jeu de rétention tertiaire qui modifie le jeu des rétentions primaires et des rétentions secondaires. Que l'écriture, fait émerger aux alentours du VIII ème siècle av-J-C., sur ce caillou qu'est la Grèce, la question de l'alètheia. Cette question de l'alètheia, se pose à partir du VIIIème ou du VIIème siècle av J-C., sur ce caillou presque désertique qu'est la Grèce ancienne, la question de l'alètheia se pose comme critère ultime, qui s'impose à la nouvelle forme de communauté que constitue la police, dans les opérations de sélection que sont toujours les rétentions et les protentions. J'analyse toute la vie psychique en m'appuyant sur Husserl mais aussi sur Freud, ce que Freud appelait des traces mnésiques... Et de ce que Husserl appelait les rétentions et les protentions, j'analyse tout cela, comme étant constitué par un jeu de rétentions et de protentions, qui ont pour but de projeter un horizon commun de protention. Cet horizon commun de protention, la possibilité cette projection de commun de protention, étant la question fondamentale de la police, de la cité grecque en tant qu'elle constitue, une unité de vie qui est la vie des grecques, la civilisation grecque. Et j'ajoute que cette horizontalité de protention commun, c'est le site de ce que la temporalité historique... Heidegger insiste; historial de la police grecque, et bien c'est le site d'une nouvelle forme de la décision qui est constitué par un "-crinaïn-" et qui suppose une crisis.

J'insiste beaucoup sur ce point, pour rappeler l'année dernière, j'avais souligné aussi bien dans le séminaire que dans mon cours, dans mon premier cours, j'avais insisté que l'espace politique est un espace critique et originellement critique au sens où il est en crise, c'est une crise. Le processus d'individuation psychique et collective politique est un processus critique en ce sens-là. Au sens, où il faut prendre des décisions, et au sens où des dangers menacent en permanence ce processus. Cette nécessité de prendre des décisions face à des dangers constants, constitue une nouvelle temporalité, un nouvel espace de protention, et cette nouvelle temporalité, c'est ce qu'on appelle l'histoire.

01:04:33

J'y insiste aujourd'hui parce que, je crois pour des raisons que j'ai expliqué dans un livre, État de choc, bêtise et savoir au 21ème siècle, je crois ce qu'on a appelé le fantome deleuzepoststructuralisme, c'est à dire Derrida, Deleuze, Foucault et un certain nombre d'autres ont donné d'une certaine manière congé à la critique d'une façon extrêmement légère, en particulier Deleuze et Derrida. Je dis qu'ils ont donné congé à la critique d'une façon légère parce que le jugement, la mise en question Deleuze et la critique telle que sans cesse Derrida a dit que la déconstruction n'est pas une opération critique, c'est quelque chose de plus que critique, au delà de la critique et que le concept de la critique ne suffisait pas. Mettant en question du coup le sujet critique lui-même. Je pense qu'en faisant cela ces grands penseurs ont touché à une question qui aurait mérité plus profondément exploré en passant par la question de la rétention tertiaire, en particulier, par la question de la technique. Mais également, ils ont à mon avis fortement ignoré le lien à quel point entre le temps historique et la question "-crinaïn-" et de la crisis étaient indissoluble. Je le dis en particulier, là, où Derrida s'en est pris par exemple dans spectre de Marx, à Fukuyama, dans son livre, -La fin de l'histoire- un point vu hégélien, un peu vulgaire adopté par Fukuyama qui annonçait désormais, la grande figure libéralo-démocratique allait s'imposer au monde entier comme démocratie à l'américaine et que l'histoire était effectivement finie au sens Hegel avait pu le dire. Je pense à leur résistance à ces questions, ces penseurs et en particulier Derrida. En fait, non pas pu résister très loin, parce que eux-mêmes (je crois très fortement) négligés la question de la crisis que je viens de vous parler.

Et si j'en parle, c'est à l'horizon d'une autre question que j'introduis maintenant qui est la question le neuro-pouvoir et la neuro-politique. Dans ce séminaire, je voudrais revisiter, toutes ces questions en y intégrant, la question de se que Platon appelle dans Phèdre, la psychagogie... Pour montrer que de nos jours, l'enjeu fondamental de toutes ces questions, c'est le neuropouvoir qui rend possible une neuroplégique et le danger de l'apparition d'un neurocentrisme. Si je parle d'un neuropouvoir, parce que les neurosciences qui sont entrain de se développer sont entrain véritablement de donner des pouvoirs sur les âmes et sur les appareils psychiques des pouvoirs psychagogie totalement sans précédant qui réactive les questions que posaient Platon. Et en même temps, ces possibilités très incroyables, très stupéfiantes qui peuvent rendre tout à fait stupide et même bête. Elles se présentent dans un contexte, d'un grand danger épistémique ce que j'appelle le neurocentrisme.

De quoi il s'agit de neurocentrisme? Il s'agit par exemple du fait qu'il y a actuellement, en France une polémique qui se tient autour de l'autisme, et qui consiste à opposer neuroscience et psychanalyse. Cette polémique conduit finalement à opposer la psychanalyse et les neurosciences, dans un sens qui conduit, à rendre impossible à ce que j'appelle une organologie générale, et une pharmacologie de la neuroscience. Qui à mon avis est la question fondamentale qu'il faut poser, à Nicholas Carr. Lorsque Nicholas Carr passe par Maryanne Wolf pour faire sa neurologie de la lecture ... tout en passant par Platon, ce qu'il néglige profondément c'est le rapport entre rétentions primaires et rétentions secondaires et les retentions tertiaires précisément. Ce qu'observe quelqu'un comme Maryanne Wolf dans le cerveau, c'est un jeu entre les rétentions primaires et des rétentions secondaires. Lorsqu'elle se penche sur la lecture de Proust à travers des instruments d'observation de ce qui se passe dans le cerveau, ce qu'elle n'arrive pas à articuler à mon avis... voir le rôle de la rétention tertiaire dans la façon d'écrire dans le cerveau. Et que ll'écriture dans le cerveau, n'est pas la même chose que l'écriture par les rentions tertiaires variées qui se développent à travers l'histoire de la grammatisation.

01:15:30

Nous vivons, aujourd'hui, à la fois de la rétention tertiaire numérique qui constitue un pharmakon industriel. Un pharmakon qui est au cœur du devenir industriel contemporain. Aussi bien dans le domaine de l'activité de Google, que dans le domaine de l'automobile, énergie et biotechnologie, de la physique nucléaire, des nanosciences, des technologies militaires, etc. Absolument tous les domaines sont complètement redéfinis par l'écriture en tant qu'elle est devenue numérique électronique, produite à la vitesse de la lumière et l'enjeu économique majeur. Et en même temps, nous vivons le temps des neurosciences, telles qu'elles ouvrent une nouvelle question de la rétention, je ne dirai pas tant de la rétention tertiaire mais de la rétention primaire et de la rétention secondaire. Parce qu'elles s'inscrivent, elles s'observent directement dans les cerveaux entrain de se produire. Et malheureusement, elle néglige gravement la dimension pharmacologique, c'est à dire le milieu rétentionnel tertiaire à l'intérieur duquel il faut poser ces questions.

C'est donc dans la perceptive d'un neuropouvoir et d'un neurosavoir que je voudrai ouvrir ce séminaire, et aussi dans la perceptive que je vais faire avec l'institut de recherche innovation du centre Pompidou, un grand colloque au mois de décembre digital Studies...

01:18:35

Ce que je vais essayer de vous montrer dans ce séminaire, qu'il est possible de lire Phèdre et la République du point de vu assez compliqué que je défends ici. Donc, qui intègre les questions neuroscientifiques et de technologies numériques telles que je les ai évoqués...

Dans ce travail, je vais aussi évoquer Derrida, en mobilisant les neurosciences pour lire Derrida qui m'amènera à poser une question qui vous paraîtra très étrange... et scandaleuse pour les derridiens... Lorsque Derrida a dit qu'il fallait distinguer l'écriture au sens courant comme il l'appelle dans la grammatologie, l'écriture alphabétique, dont parle Platon, d'une part.

Et d'autre part, ce qu'il appelle l'archi-écriture, écriture en tant que la trace, qui constitue l'archi-trace telle qu'il en trouve la question, en lisant Freud, Levi Strauss, etc.

Je pense qu'il y a une troisième question, une troisième couche, qui n'est pas l'archi-écriture mais qui n'est pas l'écriture au sens courant, qui est l'écriture dans le cerveau précisément.

Si on veut parler d'organologie générale, il faut acter le fait que le cerveau est une sorte de gora. C'est à dire de surface d'écriture, toujours se rendant disponible, au sens, Freud en parle dans son esquisse de 1895, mais au sens où il en reparle surtout en 1920 dans Au-delà du principe de plaisir et qui pose une question de l'écriture qui est ni de la rétention tertiaire ni l'archi-trace. Et qui est précisément la rétention primaire et la rétention secondaire au sens où en parlait Husserl.

Même si je continue à penser avec Derrida, qu'il faut mettre en question, pour une large part, le discours de Husserl sur les rétentions primaires et les rétentions secondaires dans différentes occurrences, tel que Derrida en a parlé dans la voix et le phénomène. Donc, ce qui passe par les recherches logiques, sur les leçons de Husserl, etc. Même si je ne remets pas en question de la découverte que Derrida a découverte-là.

- Premièrement je répète la critique que j'avais faite, il y a quelques années, à Londres, ce n'est pas parce que on montre, on ne peut pas opposer la rétention primaire et la rétention secondaire qu'il ne faut pas les distinguer. Et je pense à travers la neuroscience contemporaine du cerveau peut-être qu'on peut revoir cela de plus près, d'une manière très intéressante, très expérimentale.

- Et deuxièmement, je pense il faut poser le problème du cerveau, comme un organe spécifique dans une organologie générale, où la rétention tertiaire doit être thématisée en tant que telle, très strictement distinguée de la rétention primaire et de la rétention secondaire. Donc, j'appondis les nuances que j'apporte au discours de Derrida, sur ces questions.

__________________________________________________________ Pensée du moment

Sur ce sujet, de rétention primaire, rétention secondaire et rétention tertiaire, je n'y pense pas trop, cela m'intrigue, donc, je fais, je trace, je mets des couleurs, je me regarde, je le regarde, je tente d'autres manières, j'observe aussi d'autres... et j'essaye de comprendre dans le tas. Sauf pour dans mon cerveau, pas les outils! Jusqu'à ce jour ma satisfaction, c'est vu la vitesse de l'automatisation et encore ce n'est pas ça qui m'inquiète car c'est un gagne temps et un bien fou pour ma dyslexie, mais ce qui m'inquiète ce sont les applications qui savent mieux que vous, soit disant! S'il vous manque quelque chose, vous avez besoin de ça ou de ceci... donc, ces applications pensent à votre place, je crains même le pire quand une application dira d'aller se jeter par la fenêtre. Donc ma satisfaction, dans ce procédé, c'est de garder mes pensées. Même sur des rétentions tertiaires, ça me tracasse, j'essaye un peu de tout...

Ligne de temps de Stiegler

Ligne de temps de Google

Ligne de temps (maitriser le code)

MOOC - Stiegler, l'écoute par écrit, l'écoute au sens écouter son travail pas au sens écouter par ordre. Au sens, l'attention.

Rétentions tertiaires & secondaires, j'essaye par "hybride". Cassette audio sur écran :

Cinéma, tv à l'écran jusqu'à l'underground (le code)

Et tant d'autres, mais surtout d'essayer les rétentions tertiaires selon MES désirs sur ce coup, je fais mon propre cobaye, le reste on verra la suite...

__________________________________________________________ Fin

01:22:45

fantome deleuzeD'autre part, je vais revenir à nouveau vers Phèdre, dans prendre soin de la jeunesse et des générations, j'avais essayé d'ouvrir ou d'entrouvrir un débat avec Michel Foucault. Pour moi, Michel Foucault, la différence de Derrida ou Deleuze, pose très précisément la question d'une pharmacologie positive. Lorsqu'il développe dans sa théorie du souci de soi, de technique de soi, de l'écriture de soi, etc. À propos de la bonne façon de pratiquer l'écriture est en plein dans ce que j'appelle une pharmacologie positive. Même si l'aspect pharmakon, n'est pas du tout assez développé à mes yeux, je dis pourquoi dans ce livre et je pense que Foucault lui-même n'a pas vraiment vu l'enjeu du pharmakon, il l'a peut-être vu mais il ne l'a pas exprimé dans ses livres.

__________________________________________________________ Pensée du moment

Par rapport à Foucault, je viens de découvrir cela, et comme je viens de faire le cours, "lui c'est lui et moi c'est moi",

Je suis tombée sur ça, et je suis restée, sans voix (plaisir en plus de voir Deleuze en arrière plan comme un fantôme, car j'entends encore dire par Deleuze : toujours par 2, sur une ligne de fuite et n'empêche qu'il est là^^ ).

__________________________________________________________ Fin

Dans ce contexte-là, j'avais soutenu qu'il ne suffisait pas de s'en tenir aujourd'hui à utiliser les concepts de Michel Foucault de biopouvoir et de biopolitique pour penser la contemporanéité du capitalisme, mais qu'il fallait parler de psycho-pouvoir et de neuropolitique. Dans la mesure, où sont apparues dans le 20ème siècle des psycho-technologies, à mon avis Foucault à largement sous-estimé... je crois qu'il n'a même pas vu la singularité.

Hors, c'est très important car ces psycho-technologies, je soutiens qu'elles sont au cœur des industries culturelles des médias de masse, du consumérisme, c'est à dire du capitalisme contemporain, tel qu'il est devenu pulsionnel et tel qu'il est entrain de s'écrouler sous nos yeux.

01:24:50

Si j'insiste sur ce point, c'est pour deux raisons :

Premièrement, parce que ce que l'on voit émerger en ce moment comme des neurosciences qui rendent possible d'un neuropouvoir et qui pourrait conduire à une neuropolitique, c'est ce qui articule très étroitement ces deux questions. Le cerveau, c'est un organe du corps, et de ce point vu là, ça relève du biopouvoir et de la biopolitique.

Mais en même temps, ce qui se passe dans le cerveau, c'est ce qui advient à un appareil psychique, c'est à dire à une âme, et du coup ça relève à une psycho-politique et d'un psycho-pouvoir et psychagogie en un sens nouveau.

Dès lors, c'est de ce point vu-là, de ce double point de vu de la biopolitique et du biopouvoir d'une part, et du psycho-politique et du psycho-pouvoir, qu'il faut aborder les questions des neurosciences, d'une organologie générale, qui serait en fait, la bonne façon de poser le problème de la pharmacologie à l'époque de la rétention tertiaire numérique.

Dans cette double question de pharmacologique et de thérapeutique, nous allons relire Phèdre, et dans ce dialogue de Phèdre, tout comme dans Gorgias, nous voyons apparaître tout à coup l'enjeu qui est la rhétorique. Après avoir dit je ne suis pas tombé amoureux de Phèdre, mais je me suis mis à délirer un peu, c'est pour ça que mon discours à quelque valeur, c'est Phèdre qui m'a plongé dans cet enthousiasme, qui m'a fait produire un discours, qui est peut être meilleur que celui de Lysias qui est un logographe, et qui n'est pas un écrivain, mais il peut y avoir des bons écrivains, par exemple Platon. C'est dans ce contexte-là, que tout à coup, Socrate comme il avait fait dans Gorgias, le problème de la rhétorikè. Et c'est par rapport à une condamnation de la rhétorique, la mauvaise manière d'écrire, la mauvaise manière d'utiliser le pharmakon littéral, c'est là que Platon pose le problème de la dialectikè. En tant que dialectique que c'est le savoir qui va permettre de bien écrire.

01:27:19

Nous pouvons nous trouver plus au moins, ici, d'accord avec Platon. Pourquoi pas, dire que la rhétorique ne peut pas suffire à elle-même, moi, je suis tout à fait d'accord avec ça. Et je pense même si je considère qu'avec Derrida... que la rhétorique n'est peut être pas réductible et ce n'est pas réductible à ce qu'en dit Platon... malgré, cela je ne confonds pas dialectique et rhétorique qu'en effet il y a, à mettre en œuvre des -canons- apodyptiques inspirés de la géométrie pour pouvoir continuer, par exemple malgré la rhétorique et toutes ces vertus à distinguer non rhétoriquement par exemple du bien du mal, dans certaines circonstances du vrai du faux, etc. Bref, le rationnel et le non rationnel, je suis quelqu'un qui défends toujours le rationnel... jusqu'à ce stade du dialogue de Platon, plus ou moins, je signe ce que dit Platon sur la rhétorique mais en même temps c'est là que je bne vais pas poursuivre mon accord avec Platon. Parce que même si je crois qu'il faut distinguer, comme Platon des bonnes pratiques du pharmakon, des bonnes pratiques qui prennent soin de leur interlocuteur, qui ne court-circuite pas leur interlocuteur, qui ne détruisent pas leur interlocuteur. Et des mauvaises pratiques du pharmakon qui au contraire, manipule leur interlocuteur, etc.

Même si je crois comme Platon au moment là, où il introduit la question de la rhétorique. En revanche, je ne crois pas que l'on puisse produire une thérapeutique, une dialectique, qui serait pur du pharmakon, et donc qui serait pur de toute rhétorique et pas simplement du pharmakon lui-même. Je ne crois pas qu'on puisse isoler purement et simplement ces deux sphères de la dialectique et de la rhétorique. Et surtout, je ne le crois pas que la dialectique puisse se produire indépendamment du pharmakon, autrement dit, je crois que la dialectique est toujours elle-même entrain de laisser le pharmakon de rentrer dans sa maison et avec le pharmakon le coté toxique du pharmakon. Je veux dire que la dialectique peut toujours devenir bête.

Au sens où j'en ai parlé, dans mon livre bêtise et savoir au XXIème siècle. Et je crois comme Nietzsche le dit, que tout savoir peut devenir bête. Je crois comme Deleuze le dit que toute pensée, même quand c'est une grande pensée peut devenir une pensée basse, comme dit Deleuze, une pensée bête. Et que du coup, la question de la bêtise n'est jamais résolue, il faut toujours travailler avec elle, c'est ça la question du pharmakon.

fantome deleuzeAu sens où j'en ai parlé, dans mon livre bêtise et savoir au XXIème siècle. Et je crois comme Nietzsche le dit, que tout savoir peut devenir bête. Je crois comme Deleuze le dit que toute pensée, même quand c'est une grande pensée peut devenir une pensée basse, comme dit Deleuze, une pensée bête. Et que du coup, la question de la bêtise n'est jamais résolue, il faut toujours travailler avec elle, c'est ça la question du pharmakon.

__________________________________________________________ Pensée du moment

N'empêche que j'en ai besoin aussi de penser bête. D'où, je vais me défouler sur Facebook, je n'ai pas une réputation à "sauver". Mais ça reste quand même un pharmakon, car Occupy, indignés, nuit debout l'ampleur vient de là, l'ampleur pas au sens d'un buzz mais au sens d'une transindividuation...

__________________________________________________________ Fin

Et du coup la bêtise est une question qui n'est jamais résolu, et qu'il faut toujours travailler avec elle et que c'est cela la question du pharmakon.

01:31:11

Par ailleurs, je voudrais ajouter que pour moi l'enjeu, de tout cela c'est l'individuation et la désindividuation. Je pense de ce qui est bon, lorsqu'on parle de ce qui est bon et de ce qui est mauvais, dans ces dialogues de Platon, ce qui est bon pour moi c'est ce qui contribue à l'individuation et ce qui est mauvais c'est ce qui conduit à la désindividuation. Nous verrons, que dans le dialogue avec Theuth, entre Theuth et Thamous, ce qui est enjeu dans ce que dit Thamous, pour s'opposer à Theuth, lorsqu'il dit ta découverte, ton pharmakon est empoissonnant. C'est qu'il dit que le pharmakon peut court-circuiter la mémoire de ceux qui s'en servent et du coup détruire cette mémoire. Ce que j'appelle un court-circuit dans la transindividuation. Et du coup, une désindividuation, c'est ce qui produit une désindividuation. On pourrait se dire, ça y est on a compris, ce que Platon appelait le bien et le mal, on va maintenant avec Simondon et Stiegler et d'autres on va appeler cela l'individuation et la désindividuation.

Et bien ce n'est pas si simple que cela, pour une raison que j'ai développé dans un paragraphe qui s'appelle 3 formes de désindividuation. En fait, l'individuation suppose toujours la désindividuation. Donc, nous ne pourrons jamais fonctionner dans un modèle d'opposition, entre individuation et désindividuation, on ne peut pas sortir de la situation pharmacologique.

Dernier point, après avoir parlé de la rhétorique, Platon à travers Socrate, dit pour pratiquer l'écriture, il faut d'abord avoir établi la vérité. On peut pratiquer l'écriture correctement, mais il faut d'abord avoir établi la vérité, pour ensuite ce qui pourra être écrit. Donc, il faut d'abord avoir trouvé la vérité pour pouvoir ensuite l'écrire. C'est ce que dit Socrate en 259c...

Donc, l'excellence d'un discours écrit suppose, qui soit écrit ou pas écrit d'ailleurs, suppose que celui qui le tient, détiennent déjà la vérité. Ça signifie du coup que la vérité est sa considération précède l'écriture mais pas seulement l'écriture mais aussi la parole elle-même... À un moment donné, Platon pose que la parole elle-même est un artefact dont il faut se dispenser et que c'est avant elle-même la parole qu'il faut penser. Toute la difficulté est là, c'est ici que l'on voit qu'on ne peut pas opposer l'anamnèse et l'hypomnèse, c'est ici ce que veut dire Platon, lorsqu'il oppose l'anamnèse et l'hypomnèse, c'est bien avant qu'il ne parle du pharmakon, c'est bien avant même qu'il ne parle de l'hypomnèse. Mais ce qu'il est entrain de dire ici, c'est que l'anamnèse, c'est à dire la vérité, c'est ce qui précède son expression. Qu'elle soit écrite hypomnésique sous cette forme ou qu'elle soit parlée. Et là, il est évidement que pour moi, Platon s'égard complètement... Ce que combat Platon, ici c'est le risque d'une manipulation des esprits, mais ce qu'il va faire c'est qui va lui-même manipuler les esprits dans la République.

cinzia

Toute la difficulté est là.
























Mes pensées (par rapport aux couleurs soulignées dans le séminaire) - "Plan de mes pensées" (lien de l'image)

ESPACE

VOYAGE
Faux départ - Deleuze est venu me voir, me sortir de mes rêves
Voyage - Perception Avec Deleuze
HORS ZONE
Paradis - Ancien enVOL
Tanières - Nouvel enVOL
LES 11 MACHINES DE GUERRES
Bushisme - 1991
Loup ALGOR en Rythme

TERRITORIALISATION

VISAGE
La meute - Bureaucratie
Visage - Politique
CE TROP
Rupture

DÉ~TERRITORIALISATION

LIGNE DE FUITE
Feu - Désir & Pulsion
Le saut - Qui ou Quoi m'a fait faire le saut interdit?
RHIZOME
Fantômes - Guerre des esprits
Rhizome - Volontaire & INvolontaire - Paradoxe
Nos loups - Miroir
Brun - ou extra rouge - bleu - noir

PAYSAGE

Paysages
Par Localité - Laboratoires
Par Réseau - En ligne
Par Block - En ligne
Alice - Autres perceptions

SI PAS DE PAYSAGE

Despotes
Le retour - Au visage
Le retour - Le Petit Spéculum Rouge - Du tout au Rien
Mes pensées 01/2016 Menu "fait" le reste en brouillon...

loup

Légende du séminaire :

__________________________________________________________ Pensée du moment

__________________________________________________________ Fin

Compréhension

Mot clé

Trouble

Trouble


17 mai 2016